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ZINC : attention à ne pas être en dificit !
Le déficit en zinc perturbe la réponse immunitaire et accroît le stress oxydatif et l'inflammation chronique, facteurs contribuant aux maladies cardiovasculaires, au cancer et au diabète.
Importance du zinc pour le bon fonctionnement de l'organisme
Le zinc est un oligo-élément indispensable impliqué dans de nombreux processus biologiques, tels que la croissance, le développement, la fonction neurologique et l'immunité. Il est naturellement présent dans les aliments riches en protéines comme la viande, les crustacés, et notamment les huîtres, qui sont particulièrement riches en zinc.
Une carence en zinc affecte la réponse immunitaire et entraîne une inflammation chronique et un stress oxydatif, en particulier chez les personnes âgées. Elle pourrait jouer un rôle dans les maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète, qui sont toutes associées à l'inflammation. Ces maladies surviennent souvent chez les personnes âgées, qui sont plus susceptibles de présenter une carence en zinc. On estime qu'après 65 ans, près de 30% des personnes manquent de zinc. « Lorsque vous enlevez le zinc, les cellules qui contrôlent l'inflammation semblent s'activer et répondre différemment ; cela favorise encore plus d'inflammation », explique Emily Ho, de l'université de l'Oregon, qui a dirigé une étude sur ce sujet.
Les personnes souffrant de dépression manquent souvent de zinc. De plus, les symptômes de la dépression sont également liés à l'inflammation.
On estime que 10 à 20% des individus ne consomment pas assez de zinc dans leur régime alimentaire, et jusqu'à 40% des personnes âgées. Les personnes âgées ont tendance à manger moins d'aliments riches en zinc et leur organisme ne semble pas utiliser ou absorber ce minéral aussi efficacement que les personnes plus jeunes, ce qui les rend plus susceptibles de souffrir d'une carence en zinc.
Des chercheurs de l'université de l'Oregon ont étudié la relation entre la carence en zinc et l'inflammation. Ils ont mené des expériences sur des cultures cellulaires et des modèles murins. Leurs travaux ont révélé qu'un déficit en zinc provoquait une augmentation de la réponse inflammatoire dans les cellules. Pour la première fois, les chercheurs ont pu démontrer que la réduction du zinc entraînait une activation inappropriée des cellules immunitaires et un dérèglement d'une cytokine - l'interleukine-6, une protéine qui influence l'inflammation dans la cellule.
Ces résultats confirment les observations et les études antérieures. Par exemple, en 2010, dans une étude contrôlée en double aveugle, 20 personnes âgées de plus de 65 ans ont reçu 45 mg de gluconate de zinc pendant 6 mois. Dans le groupe traité par le zinc, la capacité antioxydante du sang a augmenté, le stress oxydatif a diminué, ainsi que plusieurs marqueurs plasmatiques de l'inflammation, tels que la protéine C-réactive et l'interleukine-6. Ces changements étaient directement liés au taux de zinc dans le sang.
Recommandations pratiques
Les apports recommandés en zinc sont de 8 mg par jour pour les femmes et 10 mg pour les hommes, quel que soit l'âge.
Un déficit en zinc peut se manifester par des dermatites, de l'irritabilité, des troubles neurosensoriels (perte du goût), des diarrhées et des ulcérations cutanées qui ne cicatrisent pas. Le dosage du zinc peut être facilement réalisé en laboratoire, par une simple prise de sang. Les suppléments de zinc corrigent les carences, mais il convient de rester vigilant quant aux doses élevées (50 mg et plus par jour) administrées sur le long terme, car elles peuvent entraîner une carence en cuivre.